énergie solaire au Maroc

Énergie solaire au Maroc : OCP investit 52,5 milliards de dirhams pour une révolution verte


Table des matières

Introduction : un investissement historique au service du vert

L’énergie solaire au cœur de la stratégie d’OCP

Vers une production industrielle décarbonée

L’autonomie hydrique, levier écologique et stratégique

L’impact économique et social pour le Maroc et l’Afrique

Les performances et perspectives d’un géant vert

Conclusion : OCP, moteur de la transition énergétique africaine


    Introduction : un investissement historique au service du vert

    Le groupe Office chérifien des phosphates (OCP), acteur clé de la croissance durable, s’apprête à marquer un tournant majeur pour l’énergie solaire au Maroc. En 2026, l’entreprise investira 52,5 milliards de dirhams, soit 5,7 milliards de dollars, selon Asharq Business. Ce montant représente près du tiers des investissements publics marocains prévus cette année-là.

    Cette enveloppe s’inscrit dans le Programme Vert OCP 2023-2027, doté d’un budget global de 130 milliards de dirhams, visant à renforcer la capacité industrielle du groupe tout en accélérant la transition vers une économie bas-carbone et solaire.


    L’énergie solaire au cœur de la stratégie d’OCP

    Au centre du programme se trouve le développement massif de l’énergie solaire au Maroc, pilier de la stratégie énergétique du groupe. OCP ambitionne de produire 5 gigawatts (GW) d’énergie propre d’ici 2027, principalement à partir du solaire et de l’éolien.

    Cette capacité permettra de couvrir l’ensemble des besoins électriques de ses sites miniers et industriels. Elle servira également à alimenter la production d’hydrogène vert et d’ammoniac vert, matières premières essentielles à la fabrication d’engrais durables.

    Grâce à ces projets, le Maroc consolide sa position de leader africain des énergies renouvelables, tandis qu’OCP s’impose comme pionnier de l’intégration solaire dans l’industrie lourde.

    Lire aussi : Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN)

    energie solaire au maroc

    Vers une production industrielle décarbonée

    L’objectif ultime du groupe est d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2040. Pour y parvenir, OCP combine efficacité énergétique, production solaire locale et électrification des procédés industriels.

    Cette approche permettra de réduire les émissions de CO₂ tout en maintenant une compétitivité élevée sur les marchés internationaux.
    Selon le ministère marocain de l’Économie et des Finances, ces efforts devraient soutenir des recettes annuelles de 105 milliards de dirhams, tout en consolidant la part de marché mondiale d’OCP, actuellement de 32 %.

    Le modèle OCP illustre parfaitement comment l’énergie solaire au Maroc peut devenir un levier de croissance industrielle durable et rentable.


    L’autonomie hydrique, levier écologique et stratégique

    La durabilité ne se limite pas à l’énergie. Conscient de la rareté des ressources hydriques, OCP a fait de l’autonomie hydrique un pilier de sa transformation.
    L’entreprise prévoit de produire 560 millions de m³ d’eau dessalée par an d’ici 2027, en s’appuyant sur des centrales solaires pour alimenter ses usines de dessalement.

    Dès la fin de 2025, OCP atteindra l’autonomie hydrique totale, une première mondiale dans le secteur minier. Cette prouesse technologique repose sur :

    • La réutilisation des eaux usées traitées,
    • Le dessalement de l’eau de mer,
    • L’optimisation des circuits hydrauliques.

    Ainsi, l’énergie solaire au Maroc ne se limite plus à produire de l’électricité : elle devient un outil de résilience face au changement climatique.


    L’impact économique et social pour le Maroc et l’Afrique

    En plus de son rôle énergétique, OCP demeure le premier employeur industriel du Maroc. En 2025, ses revenus du premier semestre atteignaient 8,2 milliards de dirhams, en hausse de 3,2 % sur un an.

    Son modèle économique réinvestit une part importante des bénéfices dans :

    • L’éducation (Université Mohammed VI Polytechnique),
    • La recherche en énergie solaire,
    • Le soutien à l’entrepreneuriat innovant en Afrique.

    En investissant massivement dans l’énergie solaire au Maroc, le groupe favorise aussi la montée en compétence des ingénieurs et chercheurs africains, tout en soutenant la sécurité alimentaire du continent grâce à la production d’engrais verts.

    Lire aussi : Transition énergétique en Angola


    Les performances et perspectives d’un géant vert

    Malgré la hausse des coûts de production, le groupe reste extrêmement rentable. En 2024, OCP affichait un bénéfice net de 20,9 milliards de dirhams, en progression de 46 %. Pour 2026, un léger recul à 18,4 milliards est attendu, sans compromettre les ambitions vertes.

    Les actifs du groupe atteignent 320 milliards de dirhams, illustrant une solidité financière rare dans le secteur. Cette stabilité permet à OCP d’investir sans dépendance excessive aux marchés internationaux, consolidant ainsi sa souveraineté énergétique.


    Conclusion : OCP, moteur de la transition énergétique africaine

    Le programme vert d’OCP représente bien plus qu’un simple plan industriel. Il incarne une vision pour l’Afrique : celle d’un continent capable d’embrasser la révolution solaire et de bâtir une croissance décarbonée.

    Avec ses 52,5 milliards de dirhams d’investissement, OCP fait de l’énergie solaire au Maroc un vecteur stratégique d’autonomie, d’innovation et de durabilité.

    L’entreprise prouve qu’un modèle industriel africain peut être à la fois prospère, propre et résilient — un message d’espoir et de leadership pour la transition énergétique du XXIe siècle.