Projet solaire en Algérie : une avancée majeure de 400 MW vers la transition énergétique durable

Table des matières

  1. Introduction
  2. Les deux premières centrales du projet solaire de 3 200 MW
  3. Une étape clé du programme national des énergies renouvelables
  4. Modernisation du réseau et électrification rurale
  5. Éducation, développement social et infrastructures publiques
  6. Vision administrative et ouverture internationale
  7. Conclusion

1. Introduction

L’Algérie s’apprête à franchir un tournant décisif dans son projet solaire en Algérie, symbole d’une transition énergétique de grande ampleur.
Selon un communiqué du ministère de l’Énergie et des Énergies renouvelables, les deux premières centrales photovoltaïques du vaste programme national de 3 200 MW entreront en service avant la fin de l’année 2025.

Implantées à El Grous (wilaya de Biskra) et Tendla (wilaya d’El M’ghair), ces installations disposeront chacune d’une capacité de 200 MW, soit 400 MW d’énergie solaire propre injectée dans le réseau national.

Ce jalon stratégique marque une étape essentielle dans la volonté de l’État de diversifier son mix énergétique, réduire sa dépendance aux hydrocarbures et assurer un avenir énergétique durable au bénéfice des générations futures.


2. Les deux premières centrales du projet solaire de 3 200 MW

Les sites d’El Grous et de Tendla constituent la première concrétisation du projet solaire en Algérie de 3 200 MW, dont les contrats ont été signés en mars 2023.

Le projet global comprend 22 centrales solaires réparties sur l’ensemble du territoire, avec des puissances variant entre 80 et 220 MW. Il s’agit de la plus vaste initiative solaire jamais entreprise dans le pays, et la première étape du programme national des énergies renouvelables, visant 15 000 MW d’ici 2035.

Ces deux centrales serviront de modèles techniques et opérationnels pour les phases suivantes, consolidant la position de l’Algérie comme acteur énergétique clé en Afrique du Nord.

Le ministre de l’Énergie, Murad Ajal, a déclaré que ce projet reflète « la volonté du gouvernement d’assurer une sécurité énergétique durable tout en soutenant le développement économique et social à travers une diversification réelle du mix énergétique ».


3. Une étape clé du programme national des énergies renouvelables

Le projet solaire en Algérie s’inscrit dans une vision stratégique visant à faire de l’énergie solaire un pilier de la sécurité énergétique nationale.

En produisant localement de l’électricité propre, le pays réduit sa vulnérabilité aux aléas climatiques qui affectent la production hydroélectrique. Cette diversification énergétique permettra également d’accroître la résilience économique face aux fluctuations du marché mondial des énergies fossiles.

L’initiative des 3 200 MW joue un rôle moteur dans la création d’emplois verts, la formation de compétences locales et le transfert technologique. L’État algérien encourage par ailleurs les partenariats internationaux et l’investissement privé dans les énergies renouvelables pour stimuler la croissance du secteur.


projet solaire en algerie
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4. Modernisation du réseau et électrification rurale

En parallèle au projet solaire en Algérie, le ministère de l’Énergie met en œuvre un vaste plan de modernisation du réseau électrique national.

À ce jour, plus de 33 320 exploitations agricoles ont été raccordées à l’électricité, avec un objectif ambitieux de 100 000 exploitations connectées d’ici fin 2025. Cette initiative illustre l’engagement de l’État à soutenir le secteur agricole et à favoriser le développement rural durable.

Durant le mois de septembre 2025, plusieurs postes de transformation et lignes haute tension ont été mis en service dans les wilayas de Laghouat, El Tarf et Béjaïa. De nouvelles infrastructures énergétiques ont également vu le jour à Aïn Defla, Oran, Saïda et Sétif, afin d’améliorer la qualité et la continuité du service public.


5. Éducation, développement social et infrastructures publiques

Le projet solaire en Algérie dépasse le simple cadre de la production d’énergie : il s’inscrit dans une logique de développement social et éducatif.

Le ministère a annoncé le raccordement de 693 établissements éducatifs et universitaires à l’électricité et au gaz, dont 682 écoles, 8 établissements universitaires et 3 centres de formation professionnelle.

Cette initiative démontre la volonté du gouvernement de garantir un accès équitable à l’énergie pour l’ensemble du territoire, en soutenant l’éducation, la formation et la croissance humaine.

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6. Vision administrative et ouverture internationale

Sur le plan institutionnel, le ministre Murad Ajal supervise actuellement une série de réunions stratégiques visant à optimiser la gouvernance du secteur énergétique et à établir une feuille de route claire pour le dernier trimestre 2025.
Ces efforts visent à renforcer la performance administrative, à maximiser l’efficacité des ressources humaines et à améliorer la coordination entre les entités publiques.

L’Algérie affiche également une forte ouverture internationale.
Le ministère a confirmé la participation d’une délégation de haut niveau, incluant Sonelgaz, au Russian Energy Week prévu du 15 au 17 octobre 2025, afin de consolider les partenariats énergétiques mondiaux.

Par ailleurs, une délégation algérienne participera au 30ᵉ Symposium international sur l’énergie de fusion nucléaire en Chine (du 13 au 18 octobre), en collaboration avec la Commissariat à l’énergie atomique (COMENA).
Cette présence témoigne du rôle croissant de l’Algérie dans la coopération scientifique et énergétique internationale, notamment dans le développement pacifique de l’énergie nucléaire.


7. Conclusion

La mise en service imminente des centrales solaires d’El Grous et de Tendla, totalisant 400 MW, marque une étape historique du projet solaire en Algérie.
Ce jalon concrétise la vision d’un pays résolument engagé dans la transition énergétique, la modernisation de son réseau électrique et la valorisation des énergies propres.

Avec ce premier succès, l’Algérie ouvre la voie à la réalisation complète du programme solaire de 3 200 MW, pierre angulaire de son plan pour produire 15 000 MW d’énergie renouvelable d’ici 2035.

En conjuguant innovation technologique, infrastructures modernes et coopération internationale, le projet solaire en Algérie s’impose comme un levier stratégique pour la souveraineté énergétique et la durabilité du pays.

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