Le développement de la production d’hydrogène vert en Europe connaît des avancées irrégulières, mais l’événement World Hydrogen 2024 en cours à Rotterdam met en lumière l’appel à l’adoption de l’hydrogène bleu. Cette orientation suggère une tentative de maintien du contrôle du marché de l’hydrogène par l’industrie pétrolière et gazière.
Selon des déclarations faites au magazine pv par les associations de l’hydrogène en Europe centrale, les projets d’importation d’hydrogène sont en plein essor. En revanche, les projets de production d’hydrogène vert dans cette région accusent un retard, principalement en raison des coûts élevés de l’électricité. Des problèmes de réglementation et de demande d’hydrogène en Europe ont également été notés par certains analystes.
Des sources anonymes ont indiqué que certaines régions européennes, notamment les pays nordiques et la péninsule ibérique, sont mieux placées pour gérer des projets de production d’hydrogène. Les résultats de la première vente aux enchères de la Banque européenne de l’hydrogène ont illustré cette tendance, avec des projets en Finlande, en Norvège, en Espagne et au Portugal comme principaux gagnants. Ces régions se démarquent également par des prix de l’électricité parmi les plus bas en Europe.
Des représentants norvégiens ont souligné le leadership de leur pays en matière de technologie CSC (captage, stockage et utilisation du CO2) depuis plusieurs décennies, affirmant que l’hydrogène est un élément clé de leur transition énergétique.
Des experts du secteur, tels que Henrik Andersen d’Equinor, ont souligné l’importance de l’hydrogène bleu pour le développement du marché, tandis que d’autres, comme Bjørgulf Haukelidsæter Eidesen de Horisont Energi, ont plaidé en faveur de son adoption immédiate, avec une transition progressive vers l’hydrogène vert.
Face aux incertitudes économiques, les entreprises technologiques se regroupent pour réduire les coûts, accroître l’efficacité et diversifier les risques, ce qui est crucial pour lancer de nouveaux projets et intensifier la production de technologies existantes.
Des intervenants du secteur, tels que Lorenzo Fernández de Villavicencio de Linde et Keshni Srirathan d’OCI Global, ont souligné l’importance des partenariats dans cette dynamique.
Des discussions lors de la conférence actuelle à Rotterdam ont également mis en lumière le besoin urgent d’une intervention politique pour répondre aux exigences européennes en matière de stockage souterrain d’hydrogène, comme souligné par Gas Infrastructure Europe (GIE) en avril 2024.
Les pays exportateurs d’hydrogène, notamment le Canada et l’Australie, ont une forte présence à la conférence, tandis que le Japon et plusieurs entreprises internationales évoquent les différents modes de transport de l’hydrogène.
Enfin, la participation des grandes sociétés pétrolières et gazières, telles que BP, Shell et Equinor, témoigne de leur intérêt croissant pour le secteur de l’hydrogène.
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