Une nouvelle phase de la transition énergétique connectée au Southern African Power Pool
Le projet Mailo, développé par Solarcentury Africa, marque un tournant dans la transition énergétique en Afrique australe. Située dans le district de Chitambo en Zambie, cette installation est désormais la première centrale solaire marchande du continent à vendre de l’électricité directement sur le Southern African Power Pool (SAPP), sans contrat d’achat à long terme ni garantie souveraine.
Avec 25 MWc déjà activés dans sa première phase, la centrale contribuera à diversifier l’approvisionnement énergétique zambien, encore dominé par l’hydroélectricité. Ce projet pionnier redéfinit les modalités de développement énergétique régional, tant par son modèle commercial que par son impact environnemental et social.
Une livraison express et un financement structuré
Développée, financée et construite en moins de 12 mois, la phase 1 du projet Mailo a été réalisée grâce à une collaboration entre Solarcentury Africa, la compagnie nationale ZESCO et les autorités zambiennes. Ce calendrier accéléré témoigne de la maturité croissante du secteur privé pour accompagner la transition énergétique africaine avec des solutions agiles et bancables.
La phase 2, déjà lancée, bénéficiera d’un financement de 40 millions USD fourni par Standard Bank South Africa, dans le cadre d’un portefeuille plus large destiné à soutenir d’autres projets marchands dans la région SADC.
Un modèle marchand qui bouleverse les standards
Contrairement aux projets conventionnels reposant sur des contrats d’achat (PPA) à long terme, l’électricité produite par Mailo est directement commercialisée sur le marché régional du SAPP. Cette innovation offre:
- Une plus grande liberté contractuelle pour les producteurs ;
- Une diversification des débouchés (traders, grandes industries, marchés frontaliers) ;
- Une réduction significative des risques associés aux contreparties publiques.
« Ce projet est une démonstration de ce qu’il est possible de réaliser grâce à une vision partagée et des partenariats solides », souligne Jason De Carteret, CEO de Solarcentury Africa.
Transition énergétique et bénéfices concrets pour la Zambie
Le projet Mailo apportera plus de 60 GWh d’électricité verte par an, soit l’équivalent de la consommation de 25 000 foyers. Il permettra également :
- De réduire 60 000 tonnes de CO₂ par an, soit plus de 2 millions de tonnes sur 25 ans;
- De soutenir la résilience climatique face aux sécheresses qui affectent l’hydroélectricité;
- De stimuler l’emploi local, avec 400 postes créés en phase chantier.
Un accord communautaire assure également des retombées financières aux populations locales, contribuant à un développement plus inclusif.
Un levier d’intégration régionale par l’énergie
En étant la première infrastructure à vendre de l’électricité via le SAPP de façon marchande, Mailo établit une nouvelle norme régionale. Cette intégration transfrontalière est essentielle pour :
- Optimiser l’allocation des ressources entre pays producteurs et consommateurs ;
- Renforcer la stabilité des réseaux électriques à l’échelle de l’Afrique australe ;
- Créer un marché régional unifié de l’électricité, plus concurrentiel et résilient.
« Mailo est une étape clé pour le SAPP. Ce modèle peut accélérer notre transition énergétique régionale », affirme Stephen Dihwa, directeur du SAPP Coordination Centre.
Une stratégie ambitieuse portée par Solarcentury Africa
Forte du succès de Mailo, Solarcentury Africa prévoit de déployer 500 MW de projets similaires d’ici 2030 à travers la SADC. Ce plan s’appuie sur un modèle reproductible :
- Pas de PPA obligatoire ;
- Commercialisation directe sur le marché ;
- Déploiement rapide ;
- Impact social local.
Solarcentury Africa est soutenue par BB Energy, l’un des principaux groupes mondiaux de négoce d’énergie. Le groupe investit activement dans les énergies renouvelables, renforçant ainsi sa stratégie de décarbonation globale.

Mailo : un projet emblématique, reproductible à l’échelle continentale
En s’appuyant sur des mécanismes financiers innovants et des structures flexibles, Mailo représente une référence pour la transition énergétique africaine. Il démontre qu’il est possible :
- De s’affranchir des blocages liés aux PPA classiques ;
- D’accélérer les délais de réalisation ;
- D’assurer la viabilité financière sans subvention publique.
Ce modèle est adaptable à d’autres marchés : Nigeria, Afrique du Sud, Namibie, Mozambique… Des pays qui partagent une volonté d’ouverture du marché et des besoins croissants en électricité.
Une ambition à 118 MWc pour un projet solaire régional de référence
Le projet Mailo n’en est qu’à ses débuts. Si la première phase de 25 MWc est désormais opérationnelle, la phase 2 en cours de construction portera la capacité à 60 MWc grâce à un financement structuré de 40 millions USD. Solarcentury Africa prévoit ensuite une troisième phase d’expansion pour atteindre la capacité finale de 118 MWc, consolidant Mailo comme l’un des plus grands projets solaires indépendants d’Afrique australe.
Cette montée en puissance graduelle permet d’aligner le déploiement du projet avec la dynamique du marché régional et la croissance de la demande industrielle sur le Southern African Power Pool.
Une vision pragmatique de la transition énergétique
Mailo traduit une vision moderne et pragmatique de la transition énergétique : produire vite, proprement, avec un modèle commercial souple. Il répond aussi bien à des besoins de souveraineté énergétique qu’à des impératifs climatiques.
À travers ce projet, Solarcentury Africa affirme que les énergies renouvelables ne sont pas seulement des solutions techniques, mais aussi des instruments d’intégration régionale, de création d’emplois et de justice sociale.
Mailo, catalyseur d’un nouveau paradigme énergétique
Avec le projet Mailo, la transition énergétique africaine prend une nouvelle dimension : celle d’une approche régionale, marchande et résiliente. Ce n’est plus une affaire de subventions ou de dépendance aux bailleurs, mais d’agilité, d’innovation et de coopération.
Solarcentury Africa, en partenariat avec les acteurs institutionnels et financiers régionaux, démontre qu’une Afrique interconnectée, verte et économiquement compétitive est non seulement possible, mais déjà en marche.
Leave a Reply