Algérie présente sa nouvelle startégie nationale pour le developpement de l'energie renouvelable

Algérie à l’OMC Med Energy 2025 : une stratégie intégrée pour accélérer la transition énergétique

L’Algérie a récemment dévoilé une nouvelle stratégie énergétique nationale, plaçant les énergies renouvelables au cœur de son modèle de développement. Cela durant la cérémonie d’ouverture de la conférence « OMC Med Energy 2025« .

Cette feuille de route vise à réduire la dépendance du pays aux énergies fossiles, tout en stimulant l’investissement, l’emploi et la durabilité environnementale.

Une vision ambitieuse portée par l’État

La stratégie repose sur trois piliers :

  • Renforcer la sécurité énergétique,
  • Développer les énergies renouvelables,
  • Créer une nouvelle dynamique industrielle autour des technologies propres.

L’objectif est clair : faire des énergies renouvelables, en particulier le solaire photovoltaïque, un levier économique majeur. À l’horizon 2035, l’Algérie ambitionne d’atteindre 15 000 MW de capacité solaire installée, répartie sur l’ensemble du territoire.

Le Sahara, moteur solaire national

Avec son ensoleillement exceptionnel, le désert algérien est au centre de cette stratégie. Les vastes étendues désertiques offrent un potentiel immense pour le développement de grandes centrales photovoltaïques à faible coût.

Le gouvernement envisage de lancer au moins cinq sites solaires d’une capacité allant de 50 à 300 MW chacun, dans des zones propices à la production à grande échelle.

Une approche multisectorielle intégrée

La stratégie ne se limite pas à la production d’énergie. Elle comprend aussi :

  • Le développement de chaînes industrielles locales, notamment la fabrication de composants solaires,
  • La création de plateformes logistiques et technologiques,
  • La formation de compétences nationales, pour assurer une main-d’œuvre qualifiée dans le secteur des énergies propres.

Des zones industrielles spécialisées dans les énergies renouvelables seront également mises en place, permettant d’intégrer toute la chaîne de valeur solaire sur le sol algérien.

Un cadre favorable à l’investissement

L’Algérie entend attirer davantage d’investisseurs privés et internationaux. Pour cela, elle s’appuie sur un cadre réglementaire simplifié, des procédures d’accès au foncier optimisées, et un système d’incitations fiscales et douanières.

Le gouvernement prévoit également de renforcer le rôle de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (APRUE) et de créer un guichet unique pour faciliter les démarches administratives liées aux projets solaires.

Une réponse aux enjeux économiques et climatiques

En plus de diversifier son mix énergétique, la stratégie vise à répondre à des défis structurels :

  • Réduire les subventions aux énergies fossiles,
  • Maîtriser la consommation énergétique croissante,
  • Créer de l’emploi dans les régions du sud,
  • Et bien sûr, réduire les émissions de gaz à effet de serre.

L’Algérie ambitionne aussi de jouer un rôle régional, en exportant à terme son électricité verte vers l’Europe et ses voisins maghrébins via des interconnexions.

Cette stratégie énergétique intégrée marque un tournant dans la politique énergétique de l’Algérie. En misant sur le solaire, en structurant une filière industrielle locale et en favorisant les partenariats internationaux, le pays pose les bases d’une transition durable, réaliste et économiquement bénéfique.

Les années à venir seront déterminantes pour transformer cette vision en réalisations concrètes et faire de l’Algérie un acteur solaire majeur en Afrique et en Méditerranée.