iamge aérienne de station solaire avec stockage pour la transition énergétique au Tchad

Qair accélère la transition énergétique au Tchad avec deux centrales solaires hybrides

La société française Qair a officiellement lancé, le 16 mai 2025, les travaux de construction de deux centrales solaires hybrides à N’Djamena, capitale du Tchad. Chaque site, situé à Gassi-Bagoum et Lamadji-Achawail, abritera une centrale solaire de 15 MWc accompagnée d’un système de stockage par batteries de 4 MW/4 MWh.

Ainsi la transition énergétique au Tchad connais un développement significatif. Ce projet innovant vise à fournir une énergie plus propre, plus fiable et plus accessible à environ 260 000 personnes dans un pays où l’accès à l’électricité reste l’un des plus faibles au monde.

Une réponse pour la transition énergétique au Tchad

Selon la Banque mondiale, seuls 12 % des Tchadiens avaient accès à l’électricité en 2023. Même dans les zones urbaines, le taux d’accès ne dépassait pas 50 %, avec de fréquentes coupures de courant et une forte dépendance aux générateurs diesel. Ces équipements, coûteux et polluants, constituent un frein au développement économique et à l’amélioration des conditions de vie.

Le projet de Qair s’inscrit dans cette dynamique de changement. Il permettra la production de 65 GWh d’électricité par an, contribuant à diversifier le mix énergétique tchadien et à réduire sa dépendance aux énergies fossiles, qui représentaient encore 98 % de la production d’électricité du pays en 2022 selon l’Agence internationale de l’énergie.

Un modèle de partenariat public-privé

Le développement du projet repose sur un contrat BOOT (Build-Own-Operate-Transfer) d’une durée de 20 ans signé entre Qair et le gouvernement tchadien. À l’issue de ce contrat, les installations seront transférées à l’État pour une somme symbolique. Ce modèle garantit à la fois l’investissement privé et le retour d’actifs stratégiques au service public.

Le lancement du chantier s’est déroulé en présence de plusieurs partenaires clés, dont la Société nationale d’électricité du Tchad (SNE), la Banque africaine de développement (BAD), Proparco et des représentants des communautés locales. Qair a souligné son engagement à intégrer les populations locales tout au long du cycle de vie du projet, notamment via des actions de sensibilisation et des opportunités d’emploi.

Une technologie avancée pour plus de fiabilité

Les deux centrales seront dotées de 48 500 modules solaires à haut rendement équipés de systèmes de suivi solaire (tracking) pour maximiser la production. Elles intégreront également la technologie « blackstart », qui permet aux installations de redémarrer de manière autonome après une coupure, assurant ainsi une continuité de service même dans un réseau fragile.

Ce type de configuration hybride (solaire + stockage) est particulièrement adapté aux contextes africains, où les infrastructures électriques sont souvent limitées. Il permet d’assurer une production stable, en particulier en soirée ou lors des pics de demande.

Une stratégie panafricaine ambitieuse

Avec ce projet au Tchad, Qair poursuit son expansion sur le continent africain. L’entreprise gère aujourd’hui un portefeuille de 2 GW d’énergies renouvelables en Afrique, avec des projets en cours au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et en Ouganda. Sa stratégie repose sur le développement de solutions hybrides adaptées aux besoins locaux, ainsi que sur des partenariats de long terme avec les gouvernements.

Marc Galinier, directeur Afrique subsaharienne de Qair, a salué cette initiative comme un modèle de collaboration public-privé réussi : « Ce projet montre qu’unir les efforts des secteurs public et privé permet de concrétiser des avancées majeures. »

Une étape clé pour la transition énergétique tchadienne

En investissant dans des infrastructures modernes, fiables et durables, le Tchad franchit une étape importante vers l’indépendance énergétique et le développement socio-économique. Le projet de Qair contribuera à renforcer la résilience du système électrique national, tout en créant de nouvelles opportunités pour les communautés.

À travers ce chantier, le pays confirme sa volonté d’accélérer la transition vers un avenir énergétique plus propre, plus équitable et plus durable.